samedi 28 août 2010

L’Astrologie est-elle une science ?

Au sens propre dans lequel on entend le mot science, non. L’astrologie telle que nous l’entendons est en raport avec le phénomène de synchronicité, qui fut mis en lumière par le psychologue et psychanaliste Carl Gustav Jung. C’est ainsi que le Mars qui est dans le ciel n’a aucun rapport physique avec nous, mais il est en analogie avec notre Mars intérieur. Cet événement est acausal. Un événement est dit “acausal” jusqu’à ce qu’on ait découvert sa cause. C’est-à-dire son appartenance au monde des causes et des effets. L’histoire des sciences c’est, en définitive, la liste des relations causales découvertes successivement entre des objets apparemment sans relation. Chaque année cette liste s’allonge : peut-être sommes-nous sur le point de comprendre l’unité des forces de la nature, ou le système de guidage des oiseaux migrateurs. Dans ce contexte qui oserait s’aventurer sur les sentiers précaires de l’acausalité ?

La signification des Planètes

Le Soleil c’est la volonté, l’affirmation de Soi, la conscience morale (le conscient), la virilité, l’idéal. C’est aussi la mise en lumière, l’illumination.

La Lune c’est l’émotion, l’imagination, le rêve, l’inconscient, la mémoire, l’anima. La Lune est en relation avec nos émotions, notre sensibilité et notre humeur (c’est pourquoi bien souvent notre “mauvaise humeur”, du fait de son cycle rapide, ne dure pas). Elle est également en rapport avec notre imaginaire, nos rêves nocturnes.

Mercure c’est l’intellect, la pensée, ce sont les déplacements, les transmissions, la locomotion, la parole, l’écriture Mercure est en rapport avec notre intellect et notre capacité à communiquer. Il est également en relation avec notre système nerveux et notre capacité de réflexion.

Vénus c’est l’affect, l’amour, la beauté, le plaisir, la douceur, la tendresse, la gentillesse, la femme (l’amante). Vénus est en relation avec vos valeurs personnelles, notre façon d’aimer, de vivre nos amours. Elle est également en rapport avec nos goûts et la qualité de nos sentiments.

Mars c’est l’activité, la conquête, le désir, la violence, l’impulsivité, l’agressivité, la haine, l’amant. Mars est un symbole de virilité et d’action. Il est en rapport avec notre puissance d’action, nos initiatives personnelles et l’énergie dont nous disposons. Il est également en relation avec notre combativité - ou notre agressivité - et notre capacité à surmonter les obstacles

Jupiter c’est l’expansion, l’amplitude, l’extraversion, la représentation, l’oralité satisfaite. C’est aussi l’ordre, la légalité, l’intégration sociale. Jupiter représente notre potentiel d’expansion, de croissance, et de chance. Il est en rapport avec notre enthousiasme, notre propension à exprimer la joie, à voir les choses de façon positive. Mais il prédispose également aux excès.

Saturne c’est la concentration, l’inhibition, le blocage, l’introversion, de prohibition. L’avarice, la boulimie, la cupidité, la jalousie, ambition. Ou le renoncement, le refus ou la peur, sinon la maîtrise, la durée, le temps. Saturne, est en rapport avec nos restrictions, nos blocages, nos limitations, mais il est également en rapport avec l’acquisition des connaissances et l’élévation sociale. Il est aussi en relation avec notre part de sagesse intérieure et notre goût de l’effort personnel

Uranus c’est la tension, l’érection, l’expulsion ou l’impulsion. Il ramène à l’unité, singularise, l’originalité, indépendance, excentricité, inadaptation, révolte, extravagance, cérébralisation. Uranus, symbolise ce qui nous démarque des autres, notre originalité, nos particularités. Il est également en relation avec nos intuitions et nos idées avant-gardistes.

Neptune c’est la malléabilité, le mou, le diffus, l’indifférenciation, la perméabilité, la dissolution, les fuites, utopie. Neptune est en rapport avec nos idéaux, notre foi personnelle, notre relation avec l’Univers, mais également avec nos utopies et nos illusions.

Pluton c’est la transformation, la métamorphose, la régénération, les crises, l’angoisse, l’obsession, la destruction, la mort, la sexualité. Pluton est en relation avec notre subconscient et nos instincts primitifs, mais également avec notre pouvoir de métamorphose et notre magnétisme.

Les Planètes


Les Planètes au sein du thème natal (Le Soleil et la Lune y compris) représentent les fonctions essentielles à l’œuvre dans tous les systèmes d’activité organisés. Qu’il s’agisse de galaxies, de système solaire, de cellules et d’atomes ou encore de plante, d’animaux et d’êtres humains, tous ces systèmes constituent des ensembles organisés. A la place d’organisé on pourrait employer l’adjectif “organique” pour exprimer le fait que l’univers et les ensembles qui le composent sont des organismes “vivants”. Il est aussi permis d’étendre la notion d’ensemble organisé, sinon d’organisme, à une nation ou à une institution plus ou moins permanente capable d’assurer sa propre préservation.

Que nous prenions le mot “vie” dans son sens universel ou dans son sens biologique plus restreint, force est de constater qu’il est possible d’isoler un certain nombre de fonctions de base interdépendantes, chaque fois que l’on rencontre un ensemble dont les éléments répondent à une structure définie et interagissent en permanence. Le génie propre à l’astrologie réside dans sa capacité de rattacher de manière significative toutes les modalités de fonctionnement connexes au sein d’un ensemble organique, quel qu’il soit, à dix fonctions principales dont chacune est représentée par une planète.

Dans tous les systèmes organisés, de l’atome à l’homme et des nations aux galaxies, ces fonctions ont à la base le même caractère mais agissent à maints niveaux différents. Elles concernent une infinie variété de substance (physique ou supraphysique) et produisent une formidable multitude d’effets concrets. Or, quelle que soit la diversité de ces effets, Jupiter représentera toujours l’aptitude fonctionnelle à prendre de l’expansion, et Saturne la capacité de déterminer précisément et de préserver la structure originelle de l’organisme. Le Soleil désignera toujours la source d’où s’écoulent les énergies utilisées dans les activités de toutes les parties ou presque de l’organisme. La Lune symbolisera toujours le pouvoir d’adaptation de l’organisme à son environnement ainsi que sa capacité de distribuer les énergies “solaires” à l’élément qui en a besoin, sous quelque forme et à quelque moment que ce soit. Mars représente l’aptitude à mobiliser les énergies de l’organisme en vue de parvenir à ses fins ; tandis que Vénus définit la valeur de ce que l’on doit rechercher, craindre ou éviter, donc ce qui attire ou repousse. Mercure représente l’ensemble des moyens et des méthodes servant à la communication interne comme externe, tout élément établissant des liens et des schèmes d’association.

Ensuite viennent trois planètes trans-saturniennes, Uranus, Neptune et Pluton. Elles renvoient à une aptitude plus mystérieuse, propre aux espèces vivantes et à l’homme notamment, mais aussi peut-être à toutes les formes d’organisation cosmiques et microcosmiques : l’aptitude à se transformer et à dépasser ses limites, aptitude que l’on devrait presque considérer comme une réponse au défi que lance le “Tout plus grand” au sein duquel le sous-ensemble se comporte comme un élément organique capable de répondre aux changements qui se produisent dans le Tout plus grand qui l’englobe. Un organisme vivant pourra subir une mutation radicale parce que son espèce, soit est en train de s’adapter à de nouvelles conditions planétaires et à des changements vitaux dans la biosphère, soit franchit une étape nouvelle et programmée de son évolution. L’être humain est bien plus encore capable de transformer son animalité ancestrale lorsque vient le stimuler par son exemple un Avatar (Manifestation divine) annonçant une phase nouvelle de l’évolution humaine et planétaire. Uranus se réfère à la révélation des visées nouvelles, du nouvel archétype ; Neptune, à la dissolution des structures surannées, personnelles et sociales ; Pluton, au stade anarchique qui contient déjà la promesse latente d’une réorganisation future.

Les dix planètes représentent des activités fonctionnelles dont chacune d’elles symbolisent un mode de fonctionnement caractéristique et essentiel, un peu comme chaque organe du corps (cœur, poumons, estomac, organes sexuels, systèmes nerveux et cerveau, etc.) joue un rôle biologique défini. Dans l’horoscope, les aspects entre ces planètes nous enseignent comment ces fonctions se rattachent les unes aux autres dans la personne humaine, tant sur le plan biologique que sur le plan psychologique. En outre, du point de vue de l’astrologie psychologique, ces aspects indiquent quels sont les rapports entre les astres, les plus utiles à la réalisation du potentiel de naissance.



Les Aphorismes en astrologie traditionnelle

Il ne faut pas prendre trop à la lettre les aphorismes des anciens. Les auteurs prenaient des cas extrêmes, afin de mieux illustrer des principes. Le mot « roi » par exemple ne doit pas être compris au sens strict du terme. Il désigne simplement quelqu’un d’éminent dans son domaine.
Certaines affirmations livrées dans les ouvrages anciens sont terrifiantes : ne les utilisez pas. Inspirez-vous seulement de leur esprit. Par exemple, d’après les textes médiévaux, l’Élément présent sur la cuspide VIII décrira la mort du natif. Il périra pendu, si la cuspide VIII est en signe d’Air ; noyé, si la cuspide est en signe d’Eaux ; écrasé, si la cuspide VIII est en signe de Terre, poignardé ou brûlé, si la cuspide VIII est en signe de Feu. Ce ne sont que des morts violentes ! Mais le texte commence par dire : “En cas de mort violente, le signe sur la cuspide désignera le type de mort.” De nos jours, dans les régions du monde peu troublées, la mort violente est moins courante. Pour quelqu’un vivant en Irak ou au Kurdistan, ou dans un autre endroit analogue, j’utiliserais l’astrologie médiévale à la lettre - ce qui s’y passe ressemble étrangement à ce qui se passait au Moyen Age.
Autre exemple. Omar Tiberius et Guido Banattis ont tous deux décrit quatre catégories d’espérances de vie : premier cas, l’enfant est mort-né ; deuxième cas, l’enfant meurt avant le sevrage ; troisième cas, l’enfant meurt avant l’âge de douze ans ; quatrième cas, tous les autres. Et Bonattis d’ajouter : dans cette dernière catégorie, quelques uns mouront âgés et de mort naturelle, mais cela se produira rarement.
Les astrologues du Moyen Age ne s’intéressaient pas à l’aspect psychologique, car ce qui primait pour tout le monde, c’était la lutte pour la survie. Concernant la hiérarchie des besoins Abraham Maslow mentionne que le premier besoin auquel l’homme est confronté est celui de se maintenir en vie. C’est seulement après qu’il a des besoins d’accomplissement personnel. La grande différence qui existe entre l’astrologie moderne et l’astrologie médiévale réside dans cette hiérarchie des besoins. Elle n’a rien à voir avec les techniques.
C’est ainsi, par exemple, que le Centiloque n°76 dit :
“Lorsque Saturne est placé dans le Milieu du Ciel, et que le Luminaire conditionnel se trouve en opposition dans un Signe de Terre, au Fond-du-Ciel, celui qui vient au monde périra sous une ruine d’édidifice. Si le Signe est un Signe d’Eau, il mourra par noyade ; si le Signe est un Signe Humain, il mourra par la corde ou la violence, si une Planète bénéfique se trouve dans la VIIIe Maison, ou jette un Sextile ou un Trigone dans le Fond-du-Ciel, le sujet ne mourra pas de ces choses.”


C’est ainsi qu’un consultant, présentait pour l’année 2004 une RS avec, Saturne à 9°25’R Cancer conjoint au MC (8°53’ Cancer) opposé au Soleil (le Luminaire conditionnel puisqu’il s’agit d’une Révolution solaire) situé à 13°56’ Capricorne au Fond du Ciel (RS ci-dessus). Eh bien cette année là, le 12 juillet 2004 il découvre que ses grands parents avaient mis leur villa en viager… Ce qui a conduit à un procès contre l’agence, l’acquéreur et le notaire. Le Soleil occupe un Signe de Terre (le Capricorne). Ce fut bien une ruine d’édifice !

Les Planètes sont plus importantes que les Signes

D’après les anciens : l’astrologie c’est la science des astres et non la science des signes !
Par conséquent, ce sont d’abord les astres qu’il faut considérer et non pas les Signes. Ainsi, les signes sont le chiffre après la virgule et le nombre premier ce sont les planètes (les astres).

Le Desastre

Ah quel désastre ! Ce terme de désastre est tout à fait provençal car il vient de desastra signifiant : « né sous une mauvaise étoile ! » Il n’a aucun rapport avec le nomù de la catastrophe désastreuse, qui serait elle aussi victime de la « mauvaise étoile ». Désastre et Astres font certes jeux de mot, mais il ne faut pas oublier que “Astre” en provençal est utilisé aussi pour exprimer l’amour : “Oh mon bel astré” ce qui peut ce traduire par : “Oh mon amour”.
L’astrum en latin dérivé en astre en provençal puis en français a donné astra, verbe permettant d’évoquer l’influence astrologique, car si l’on est “ben astru” on n’est donc sous une bonne étoile, le contraire étant “mal astru” évidement, dérivé en mao astru puis « malotru ». Et pour maudire un ennemi on disait toujours : « que le diable t’évire l’astre » c’est-à-dire “que le diable t’enlève ta chance”. Car l’astre ici comme ailleurs est davantage apprécié comme bénéfique et porteur de chance et la langue française n’a pas récupérée ces expressions mais en revanche : astrologia, astronomia et leur dérivés ont étés adopté. Quant au désastre moderne c’est le “pas de chance”. “C’est un désastre !” pour un pipi de chat sur le paillasson ! Ceci est forcément exagéré de nos jours, mais c’est de l’excellent français régional !

Note d'Hergé

“Il y a, certes, des quantités de choses que mes collaborateurs peuvent faire sans moi et même beaucoup mieux que moi. Mais faire vivre Tintin, faire vivre Haddock, Tournesol, les Dupondt, tous les autres, je crois que je suis le seul à pouvoir le faire : Tintin (et tous les autres), c’est moi, exactement comme Flaubert disait : Madame Bovary, c’est moi ! (…) C’est une œuvre personnelle, au même titre que l’œuvre d’un peintre ou d’un romancier. Si d’autres reprenaient Tintin, ils feraient peut-être mieux, peut-être moins bien. Une chose est certaine : ils le feraient autrement et, du coup, ce ne serait plus Tintin !”



Les Génies

La vision que l’on a du monde reproduit notre monde intime. Pas étonnant que les génies, à travers leurs découvertes n’ont découvert que ce que leur psychologie décrivait.

D’ailleurs Teilhard de Chardin écrit ceci :

“Subjectivement, d’abord, nous sommes inévitablement centre de perspective, par rapport à nous-mêmes. Ç’aura été une candeur, probablement nécessaire, de la Science naissante, de s’imaginer qu’elle pouvait observer les phénomènes en soi, tels qu’ils se dérouleraient à part de nous-mêmes. Instinctivement, physiciens et naturalistes ont d’abord opéré comme si leur regard plongeait de haut sur un Monde que leur conscience pouvait pénétrer sans le subir ni le modifier. Ils commencent maintenant à se rendre compte que leurs observations les plus objectives sont toutes imprégnées de convictions choisies à l’origine, et aussi des formes ou habitudes de pensées développées au cours du développement historique de la Recherche. Parvenus à l’extrême de leurs analyses, ils ne savent plus trop si la structure qu’ils atteignent est l’essence de la Matière qu’ils étudient, ou bien le reflet de leur propre pensée. Et simultanément ils s’avisent que, par choc en retour de leurs découvertes, eux-mêmes se trouvent engagés, corps et âme, dans le réseau des relations qu’ils pensaient jeter du dehors sur les choses : pris dans leur propre filet. Métamorphisme et endomorphisme, dirait un géologue. Objet et sujet s’épousent et se transforment mutuellement dans l’acte de connaissance. Bon gré mal gré, dès lors, l’Homme se retrouve et se regarde lui-même dans tout ce qu’il voit.” (Le Phénomène Humain page 26)

L'Astrologie selon Gaston Bachelard

« L’Astrologie repose sur la phénoménologie primitive qui est une phénoménologie de l’affectivité : elle fabrique des êtres objectifs avec des fantômes projetés par la rêverie, des images avec des désirs, des expériences matérielles avec des expériences somatiques, et du feu avec de l’amour. Gaston Bachelard » La Psychanalyse du Feu page 67.

La Prévision

Gœthe disait : « Penser est facile, agir est difficile ; agir selon sa pensée est ce qu’il y a de plus difficile au monde. » Si la théorie dans le vide est facile, en revanche, pour réaliser un pronostique – à plus forte raison fondé sur la rigoureuse application d’une discipline de l’esprit – cela devient une autre affaire… Ce n’est pas sans raison que Platon considérait la prophétie comme « le plus noble des arts ». L’acte de prévoir est un acte créateur ; c’est un acte supérieur, dans lequel, à travers l’union de la théorie et de la pratique comme de l’idée au fait, l’homme se marie avec le monde. D’ailleurs les anglosaxon ne nomment-ils pas l’astrologue : l’artiste ?

Le Thème Natal


Quand on pense au phénomène, au génie humain qui a pu atteindre cette composition, qui a pu formuler cette chose absolument géniale au premier chef qui s’appelle « le thème natal », ce qui l’a fallu de connaissance, ce qui l’a fallu de science, ce qu’il a fallu de dimension de profondeur dans l’âme humaine pour atteindre ce niveau intérieur où la révélation de la structure horoscopique allait donner au cerveau de l’homme : que de fois j’en ai frémis au cours des années…
Quel monde se cache là dedans ? et quel monde de réflexion ? et quel monde de métaphysique et de physique ? et quelle connaissance de l’homme a-t-il était nécessaire pour découvrir cela.
Dans ce thème natal, dans ce simple dessein se cache la signature de votre propre réalité. C’est ce thème natal qui donne à l’être humain la garantie de sa réalité individuelle en tant qu’individu intransmissible et indivisible. C’est seulement, par le thème natal, que le savant, le scientifique, l’esprit le plus férocement intellectuel qui veut raisonner purement objectivement peut avoir la démonstration patente de la réalité de son être individuel, et dans le même temps, ce qui revient au même, de la garantie de son devenir.
Grâce au thème natal votre devenir est signé, c’est un contrat avec le présent, c’est un contrat avec le passé, mais c’est surtout un contrat avec l’avenir.
Thème natal contrat avec l’avenir, la garantie de l’avenir de Qui ? Mais de votre Soleil (c’est-à-dire de votre individualité !).

vendredi 27 août 2010

l'Astrologie Horaire

L’astrologie horaire, on dit encore l’astrologie des interrogations, a pour objet de répondre à une question. Peu importe la nature de cette dernière. Le consultant pose une question à l’astrologue et celui-ci érige un thème au moment même où il en a pris connaissance et ce pour le lieu où il se trouve. Par conséquent ce thème ainsi dressé est uniquement conçu pour répondre à cette question. Autrement dit, le principe de l’astrologie horaire consiste donc à répondre à une question en interprétant le thème du moment où celle-ci est posée.
Il est assez aisé de se rendre compte que l’astrologie horaire est la mère de l’astrologie généthliaque. Certes, de nos jours nous connaissons tous nos coordonnées de naissance : date et heure, mais c’est un phénomène qui est relativement récent dans l’histoire de l’humanité. Par exemple, au Moyen-Âge le commun des mortels ignorait totalement sa date de naissance, quant à son heure n’en parlons pas… et pourtant, l’astrologie était à son apogée !
De même, en Afrique du Nord, la plupart des hommes et des femmes du XIXe siècle ignoraient leurs données natales. Et pourtant, depuis toujours il existe une Astrologie arabe. Il en est de même aux Indes. Malgré cela les gens venaient consulter les astrologues. Par conséquent, nous sommes ici en droit de nous poser la question suivante : sur quelles données natales se référaient les astrologues chaldéens lorsqu’ils devaient dresser les thèmes de leurs consultants ? Ils utilisaient précisément ce que l’on nomme l’Astrologie Horaire, ou l’Astrologie des Interrogations.
Toutefois, au niveau du terme usité, c’est celui d’Astrologie Horaire qui est surtout retenu parce que le Maître de l’Heure Planétaire y joue un rôle prépondérant.

Cependant ce procédé qui consiste à répondre à une question au moment même où elle est posée peut paraître assez désopilant !
Francine Mercier et Robert Gouirand décrivent parfaitement ce “mystère” (du grec musterion, initié) de l’Astrologie horaire dans leur merveilleux petit manuel : “L’Astrologie questionnaire” - SAR, 1994 :
“...l’expérience montre que le consultant sent occultement qu’à cet instant se présente dans le ciel l’unique opportunité permettant d’exprimer une telle combinaison, le désir de savoir et la possibilité de savoir. Sinon il n’est pas poussé à interroger l’Astrologue.”
Et plus loin : “Le thème questionnaire est toujours pertinent, assertion foudroyante faisant passer autour de nous un étrange frisson. Car par quel mystérieux processus ces futurs simplement imaginés se coagulent-ils un jour en réalités vécues et quel est le sombre temps immobile à l’intérieur duquel se déplie notre propre histoire ?” (Pages 12-13).
De son côté, Dane Rudhyar, dans son ouvrage La Pratique de l’Astrologie (éditions Librairie de Médicis) écrit :

“Tout thème horaire dressé en réponse à un besoin réel et correctement formulé doit être considéré comme une manifestation de l’Intelligence Universelle cherchant à rétablir l’harmonie rompue par la crise, le problème, suscitant le besoin.”
Et d’ajouter plus loin : “... l’individu envahi par le trouble voit son esprit dans l’impossibilité d’agir c’est alors qu’il est nécessaire d’avoir recours à un intermédiaire (l’Astrologue) à même de déchiffrer et d’interpréter la “signature du ciel”. (Page 171)

Par conséquent, lorsque l’astrologue érige un thème à l’instant où il a compris le sens de l’interrogation de son consultant, cette compréhension symbolise le lien INTUITIF-DIVINATOIRE qui relie à ce moment là l’ASTROLOGUE-LECTEUR au CIEL-LIVRE, dont les configurations planétaires du moment reflètent la réponse à la question. L’Astrologie horaire est à la fois un fil d’Ariane et une langue vivante. En outre, le thème doit être monté au lieu où se trouve l’Astrologue : c’est là que l’interrogation prend corps, devenant en quelque sorte une “entité”, un être vivant né du lien ASTROLOGUE-CIEL car il ne faut jamais oublier l’Essence ésotérique de l’Astrologie horaire !
On peut considérer le thème natal comme l’ESSENCE de l’individu et le thème horaire comme l’EXISTENCE. Si l’on s’en tient à l’aspect strictement prévisionnel, il est aisé de comprendre que les diverses méthodes prévisionnelles issue du thème natal (Généthliaque) à savoir les Transits, les Directions, les Progressions et les Révolutions, nous permettent de considérer l’individu dans son ensemble au modèle général de son expérience existentielle et de son développement personnel. Ici, nous traitons de généralités et de virtualités, de catégories d’événements et des types de réponses de l’individu à ses expériences. Cependant, ni les Transits, ni les Directions, ni les Progressions, ni les Révolutions ne renvoient à des situations précises. Les paramètres thématiques (Planètes, Signes, Maisons) sont susceptibles de recouvrir des significations diverses et variées et ceci à différents niveaux. En eux-mêmes les Transits et les Directions, n’indiquent jamais rien de précis concernant des événements concrets. La précision n’est acquise que si les tenants et les aboutissants de l’expérience ont été identifiés et caractérisés, les Transits et les Directions peuvent alors révéler ce qui peut survenir dans les limites ainsi définies. Autrement l’astrologue, se contente de supputer un faisceau de possibilités dont la concrétisation est susceptible de suivre un axe quelconque parmi ceux qui s’offrent à elles. Par conséquent, l’astrologue face à cette situation n’a pas d’autres alternatives que de donner des conseils qui portent exclusivement sur l’individu et son adaptation à l’existence, et non sur des événements spécifiques. C’est d’ailleurs pour ces motifs que l’astrologie généthliaque est devenue au fil du temps, psychologique voire spiritualiste.
De son côté l’Astrologie horaire traite des cas particuliers et des problèmes personnels en tant que tels. Ici, ces questions ne sont pas abordées comme des possibilités découlant de modèles généraux de comportement relatifs à l’adaptation de l’individu à l’existence, mais elles constituent le sujet principal, le point de départ. L’Astrologie horaire est celle des cas particuliers. Elle s’intéresse directement à des situations objectives et spécifiques.
A ce niveau d’investigation je ne peux m’empêcher de faire appel à Dane Rudhyar, qui, parlant de l’astrologie horaire, écrit :
« La personne individuelle qui se trouve confrontée à ce genre de situation apparaît en astrologie horaire sous un jour particulier. Elle fait sonner l’horloge à l’entrée du monde dans la vie consciente. Elle signifie sa volonté d’aborder consciemment le problème, quel qu’il soit, qui la touche à ce moment. Elle exprime son problème et sa disposition à l’envisager en fonction d’une finalité universelle, avec l’intelligence, cette intelligence qui, individualisée en l’homme, reste essentiellement un facteur universel. Tout individu, homme ou femme, voit son existence conditionnée par des facteurs biologiques, impulsions et sensations. Il adopte une attitude égocentrique à l’égard du domaine d’expérience qui lui est offert, répondant à des modèles de comportement imposés par la tradition et requis par l’environnement social, ainsi qu’à une aspiration, confuse et irrésolue, vers quelque idéal d’existence. Il est susceptible d’exercer sa réflexion dans maints domaines, voire de posséder une intelligence brillante lui permettant d’associer promptement les informations qu’il a emmagasinées dans sa mémoire ; et pourtant, il peut fort bien ne pas vivre le moins du monde selon la “voie consciente” de l’intelligence authentique. Il sait probablement ce qu’il veut ; à chaque occasion il pèse le pour et le contre en fonction de qu’il “sait” et de ce qu’il “veut”. Il a tout loisir d’exhiber son intelligence, cette forme d’intelligence qui répond aux testes, faculté dont il dispose pour s’insérer socialement, et répondre aux exigences de la vie collective. Pourtant rien de cela n’a trait à ce j’ai appelé la “vie consciente”. Il ne s’agit là que d’un comportement biologique, égocentrique et social. “Vivre consciemment” signifie vivre en tant qu’individu, différencié de la moyenne, conscient d’un but, et constamment déterminé à adapter son existence (comportement, sensation, pensées) aux exigences de ce but. Si l’individu se perçoit comme un élément isolé du reste du monde, et si ses fins sont égocentriques, dénuées de toute transcendances, son existence est négative, fondamentalement destructrice, plus finaliste que consciente. La conscience authentique implique l’existence d’une relation entre l’individu et l’univers, relation avérée et ressentie profondément. Un individu qui n’entretient aucune relation avec l’univers est une fiction. Aucun individu ne vit dans le vide. Relié, il l’est, à un groupe, une société, le genre humain, à l’univers. S’il n’est pas pleinement au fait de cet état de dépendance totale, il ne saurait être reconnu comme un être authentiquement “conscient”, quelque brillants puissent être son intelligence, son entregent et sa réussite. Il ne vit ni selon l’intelligence authentique, ni selon l’esprit. L’intelligence est la focalisation de l’harmonie universelle dans l’esprit individuel. Elle constitue l’ajustement de l’individu à l’univers, d’actes particuliers à une fin universelle qui seule leur confère une dimension spirituelle. Vivre selon la “voie consciente”, la voie de l’intelligence véritable, c’est vivre selon la place, la fonction et la finalité qui nous sont dévolues au sein du Tout universel. C’est vouloir son destin, devenir pas à pas la totalité de ce qu’en puissance nous sommes. C’est accomplir l’Harmonie universel, là et quand nous y sommes appelés. En tant que personnalité incarnée sur terre, c’est devenir son Ciel de Naissance. C’est agir ainsi, non seulement dans un sens général, mais, qui plus est, chaque jour, chaque instant, animé d’un zèle, d’une justesse et d’une pureté d’intention les plus grandes possibles.
Mais comment pouvons-nous être certains de vivre de cette manière ? Quelle échelle de valeur, quel cadre de référence trouver pour éprouver la valeur de nos actes au moment précis où nous faisons face à une épreuve, une crise, un problème nouveau ? L’astrologie répond : “Regardez le ciel. Interrogez ses modèles ordonnés. Demandez à l’harmonie universelle de vous répondre. Tout besoin formulé consciemment et clairement, exposé avec un fervent empressement, est toujours satisfait par l’esprit, si l’homme ne ferme pas sa porte à l’influx spirituel et au message divin.” (La Pratique de l’Astrologie Pages 168, 169, 170).
Cette longue et belle citation de Dane Rudhyar, est très importante à méditer lorsqu’on aborde l’astrologie horaire.

Il serait bon ici, afin de comprendre ce qui vient d’être dit, de nous remémorer les préceptes de l’astrologie je veux parler de ses fondements.
Tout d’abord ne perdez jamais de vue le credo de l’astrologie qui repose sur la loi hermétique :
“Il est vrai, sans mensonge, certain et très véritable : Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ; afin que les miracles d’une seule chose.” (Hermès, La Table d’Emeraude)

Henri-Cornelius Agrippa, dit : “Judicia astrorum ex ipsis atque ex nobis sunt…” Soit : “C’est de nous autant que d’eux-mêmes que procède le langage des Astres…”

André Barbault dit : « A ces origines, l’homme fait les dieux et le ciel à son image, et dans la puissance de cohésion du souffle spirituel qui soulève les humains à la rencontre du monde, le signifié humain va au-devant du signifiant astral qui lui correspond par le moyen et à travers un phénomène de « “projection” de l’inconscient collectif. »
Hervé Delboy, écrit : « Dans la religion astrale babylonienne, les astres correspondaient aux demeures des dieux. Ces dieux planétaires renvoyaient à une perception de “qualités” ou de “tonalités” solaire, martienne, etc., organisées sous forme de symboles. Cette projection idéalisée des produits de notre conscience sur le ciel a été analysée par Jung ; elle correspond à la réaction de notre psyché au vécu des saisons et à des biorythmes provoqués par des modifications dans le nycthémère de la lumière et du flux solaire en énergie. Peu à peu, ces symboles planétaires et zodiacaux se sont ainsi exprimés dans notre inconscient collectif et se sont transmis de génération en génération. » (“Astropronostic des périodes critiques de la vie par les directions primaires”, Éditions Traditionnelles, page12).
Hervé Delboy définit parfaitement ce que je pense pour ma part depuis des années, à savoir que :
1. Il existe un “Zodiaque-signal” photopériodique auquel réagit le “Zodiaque-réponse” humain, comme si le système nerveux gérait les stimuli cosmiques en relation avec nos horloges internes (rythmes circadiens de la chronobiologie) : c’est la base même de l’Astrologie conditionnaliste.
2. Nous portons nos Dieux planétaires dans nos gênes.
3. La variation Jour/Nuit pour le Soleil (phénomène des saisons) et la variation Présence/Absence du Soleil et des planètes par rapport à l’horizon correspondent - déterminent - à des comportements humains spécifiques (caractérologie de Jean-Pierre Nicola : Force et Vitesse, Faiblesse et Lenteur d’Excitation, Inhibition, Induction).
Exemple

Le Bélier possède Force et Vitesse d’Excitation (F+, V+), ses principaux atouts, qui sont aussi ceux du Dieu Mars dans la mythologie grecque. En revanche, il manque de Force d’Inhibition (f-) et ne peut fonctionner ou très mal en Lenteur d’Inhibition (l-). On dit alors qu’il est en Faiblesse d’Inhibition et en Lenteur d’Inhibition inadaptée.

Au contraire du Capricorne, chez qui domine Force et Lenteur d’Inhibition (F-, L-) : le frein est actionné progressivement et durablement (l’image d’un train entrant en gare convient parfaitement !) pouvant mener le signe au despotisme le plus implacable (Staline) comme au plus pur mysticisme (Sainte Thérèse de Lisieux).

Quand aux naissances en hémisphère sud il n’y a aucune raison d’inverser le zodiaque car les caractéristiques des signes reposent sur le rapport surface diurne-nocturne ou nocturne-diurne, qui, quelque soit la saison est le même au nord et au sud.

C’est le fondement même de l’Astrologie conditionaliste avec sa notion Zodiaque photopériodique.

Exemple

Pour Paris (48N50 2E20) le Soleil, situé sur l’écliptique à 17° Scorpion, reste présent 9H27’ au-dessus de l’horizon, du lever au coucher. A 29° Cancer il y demeure 15H16’. Ce temps de présence - générateur de l’alternance et de la variation du jour et de la nuit PARTOUT SUR LA TERRE - définit ainsi le Soleil comme appartenant à tel ou tel signe pour une latitude géographique donnée.

Or ces variations de “surface diurne-nocturne ou nocturne-diurne”, C’est-à-dire les variations de présence/absence des planètes au-dessus de l’horizon agissent comme des stimuli, des SIGNAUX (cycles planétaires) sur l’homme, auxquels celui-ci “répond” par des comportements spécifiques (type de pensée, forme de psychisme, comportement affectif, etc.) en accord avec les signes, un peu comme si le système nerveux gérait ces stimuli cosmiques en relation avec ses horloges internes (rythmes circadiens par exemple). Ainsi peut-on passer d’un Zodiaque “rythmique” local (propre à une latitude) à un ZODIAQUE UNIVERSEL, VALABLE POUR TOUTE LA TERRE.

En fait, dans le modèle du monde qui sous-tend l’astrologie, tout repose sur la lumière :

- Les orbes des planètes (et donc des aspects) qui sont d’autant plus larges que la planète est plus lumineuse.

- Les Maisons placidiennes (croissance et décroissance du cycle diurne).

- Le cycle du zodiaque (variations de la déclinaison du Soleil).

- Les qualités premières (chaud, froid, sec, humide) qui résultent de la lumière directe (chaud) du Soleil et de la lumière réfléchie (humide) de la Lune.

Ainsi dans l’astrologie ancienne tout repose sur la lumière. On n’a jamais fini de méditer sur ce point pour comprendre les textes de l’astrologie ancienne.

Claude Ptolémée dans le Livre I du Tetrabiblos, justifie l’exaltation de la Lune en Taureau par la référence à la lumière, il écrit :

“Sortant de sa conjonction avec le Soleil dans le Bélier - le lieu d’exaltation du Soleil -, la Lune accomplit sa première phase dans le Taureau et commence à accroître sa propre lumière” (Le Livre Unique de l’Astrologie, page 69).

Quand la Nouvelle Lune a lieu dans le Bélier, la Lune devient visible quand elle est en Taureau. Or, chez les Anciens, la visibilité de l’astre est si fondamentale que pour Ptolémée c’est l’une des cinq maîtrises au même titre que l’exaltation, la domiciliation, le trigone ou les termes (Ibid. voir p. 133).

Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est à partir de ce moment là que la planète, libérée des rayons du soleil, devient active.